Demian Clav
nous offre ici son troisième effort, une oeuvre où
classique et rock s'entrechoquent dans une ambiance lourde qui cultive
noirceur et mélancolie, c'est à la fois déroutant,
dérangeant et enivrant, un album intense ou seul un
public averti pourra faire correctement la part des choses. Une
musique qui nous replonge dans l'atmosphère des eighties
de grands groupes qui ont construit des courants musicaux qui
ont marqué les esprits. Un néoclassicisme
où le violoncelle et le clavier en mode piano règnent
sur un monde de mystère et de secret participant à
l'élaboration de cette étrange alchimie musicale.
Les voix s’y chuchotent, s’y épanchent en des mélodies
un brin surannées dans un anglais à l’accent
français prononcé, ou s’y intègrent sous la
forme de samples étranges, morceaux d’une mosaïque
qu’il nous appartient d’assembler. Nullement assoupi dans cette
bulle de romantisme sombre, Demian
Clav rejoint l’exaltation
poétique d’âmes des siècles passés et
la laisse éclater en des élans passionnés,
d’une mélancolie plus lyrique qu’abattue…
|