Labirinto
Di Specchi nous vient d'Italie, sa musique s'ancre
sans complexe dans la musique psychédélicodélirante
des années 1970. Du
post-rock ou le groupe y ajoute bon nombre d’ingrédients
qui lui confèrent des couleurs inédites. Une
œuvre pychedélico-atmospherico-symphonique, dans la grande
tradition des musiques visuelles et cinématographiques que
l’Italie a engendrées dans les années 70 ( Goblin
). Pour
apprécier la musique de
" Hanblecheya ", mieux vaut ne pas être allergique
aux musiques faites de répétitions,
aux dissonances, aux changements subits de tempo et à la
créativité proche de l'improvisation. Le groupe marrie piano et guitare de
la plus belle des façons à la manière d’un
Frames, avec de superbes
moments atmosphériques, délicats ou tout en puissance
qui côtoient des
passages moins inspirés, serinés jusqu'à abuser
de la patience des auditeurs ou utilisant de procédés
artificiels (synthés, voix) dont on peut se demander l'intérêt.
Cette musique souffre surtout de la présence horripilante
de synthés kitsch aux sons tire-bouchonnesques ou
aux effets spéciaux de films de
science fiction des années 70. Fort heureusement, les bons
moments
l'emportent sur les moins bons. Par ailleurs, si l'utilisation des
synthés a de
quoi laisser parfois perplexe, comment ne pas se délecter
de ce piano délicat, de cette basse profonde et omniprésente,
de la percussion aussi discrète qu'efficace, des guitares
inventives et des très belles nappes de claviers quand ceux-ci
veulent s'en donner la peine ? Seul le violoncelle semble être
employé avec trop de parcimonie, ses interventions apportant
une touche de gravité
qu'il aurait été agréable d'entendre plus souvent. |